Ne pas laisser la peur nous envahir
Depuis les événements douloureux de cet été qui ont eu lieu en Israël et qui ont retenti en France, certains parents qui mettent leur enfant dans une institution juive commencent à avoir peur.
Certains ont changé leur enfant de structure, pour les mettre dans un milieu « plus sécurisé », pour les faire changer de quartier.
Malgré un renforcement de la sécurité, un redoublement de Tefilot pour demander à Dieu Sa Protection Complète, certaines personnes continuent d’avoir peur.
Dans certains quartiers, on ne met plus les pieds. On imagine ces endroits comme très dangereux.
Pour autant, il serait très alarmant pour la France et ses citoyens qu’une communauté commence à vivre dans la peur, la crainte et le retrait.
Car avoir peur enlève en quelque sorte notre part de liberté.
La peur, quand elle est trop prenante, entrave notre réflexion et notre pensée.
Elle se diffuse et envahit notre esprit au point que notre capacité à réfléchir en est entravée.
Et c’est un risque pour l’individu, d’un point de vue émotionnel et psychologique.
C’est un déséquilibre pour lui-même mais aussi pour son entourage.
Et quand cette peur se propage, prend une proportion trop importante, c’est ce que les médias appellent grossièrement « une psychose », ce sentiment de panique générale et d’alerte maximum figent les individus et les empêche de trouver les solutions, entrave la capacité d’agir, la capacité de penser.
Faire attention est nécessaire, être vigilant aussi, mais ne pas se laisser envahir par cette peur l’est tout autant pour la raison précitée.
La Emounah et la Hichtadlout sont deux notions nécessaires et liées.
La Emounah consiste à s’en remettre à D. et à Ses Décisions, et de prier pour qu’IL nous Protège.
Mais comment ne pas avoir peur ? Comment enlever ce sentiment qui émerge chez l’individu, qu’il ne peut pourtant pas maîtriser ?
Ici apparaît le concept de Hichtadlout (« intervention personnelle »).
Il semblerait que le fait « d’agir », d’être acteur et de se mobiliser pour changer la situation, apporte un réconfort et oblige, même si c’est douloureux dans un premier temps, la personne à « bouger » son esprit.
C’est comme si le fait de bouger physiquement, de tenter de prendre des mesures, avait une conséquence sur le psychologique.
On pourrait éventuellement comparer cela un enfant qui manque de contenance, de sécurité intérieure et d’organisation interne, et qui peut avoir tendance à se disperser dans l’espace, de courir d’un endroit à l’autre, sans jamais parvenir à se poser.
La manière dont il appréhende l’environnement extérieur, l’espace géographique, reflète ce qui se passe dans sa tête.
Pour cet enfant, il est recommandé de lui donner une « cloison » physique, un espace protégé où il peut se « rassembler », avec le discours et la chaleur affective d’un adulte, en l’enveloppant par exemple d’une couverture, en le prenant dans ses bras, quand cela est possible….
C’est par l’action physique qu’on établit une possibilité d’apaisement psychologique.
Dans le même ordre d’idée, se forcer à agir, à aller de l’avant, à prendre les choses en main, quand on a peur, à un effet à l’intérieur de soi.
Parler, se forcer à « faire », protège l’individu davantage et lui permet de préserver sa capacité de penser, qui est fondamentale pour pouvoir être libre de ses actes.
Par agir, on peut entendre toutes sortes d’action, importantes pour l’individu, ce pourrait être : étudier, faire des choses que l’on aime et qui nous « éloigne » de nos craintes, mais aussi se rassembler entre individus et élaborer, échanger autour de ses inquiétudes, contacter les instances concernées, pour ne pas laisser la peur figer les individus, et augmenter ce sentiment de danger.
Pendant des décennies des milliers d’élèves ont profité des enseignements prodigués par les enseignants d’Ozar hatorah.
Cette institution a soutenu des générations entières, et a permis aux élèves de construire leur vie, de développer le meilleur de soi.
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Ozar Hatorah est un réseau qui comprend 23 établissements scolaires sur le territoire national.
La philosophie d’Ozar Hatorah, et ce depuis sa création, consiste à intégrer des élèves de tous horizons sociaux et de leur transmettre l’amour de la Torah et de renforcer leur identité juive et leur pratique de la Torah et des commandements.