L’impact de l’enseignement de la Torah aux filles sur la pérennité du peuple juif
Comment l’étude de la Tora aujourd’hui aménera-t-elle nos filles face à tous les dangers de l’extérieur ?
Comment susciter l’intérêt pour une discipline qui n’est sanctionnée par aucun diplôme dans notre système éducatif ?
Que signifie le vocable Kodesh dans l’univers de l’apprentissage scolaire ?
L’école Ozar Hatorah, un foyer d’expériences juives ?
Quelles sont les particularités de ce champ de responsabilité dans la mission éducative ?
Quel est le rôle de l’élève dans l’enseignement du Kodesh ?
Autant de questions auxquelles Mme Meloul a tenté de répondre pour l’ensemble du corps enseignant, pour les élèves et les parents.
A l’instar de l’urgence qui précéda la création des Batei Yaacov pour filles par Sarah Shneirrer, notre époque où l’accès à la culture et à l’enseignement est ouvert à tous sans distinction de sexe, où les femmes ont accès à toutes les portes de la connaissance, un impératif catégorique émerge celui de repenser les modalités de l’enseignement du Kodesh aux filles.
Rav Shimshon Raphaël Hirsch dans ????? ?????? ????? écrit :
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Les femmes ne sont pas tenues d’être érudites ou expertes en exégèse halachiques, domaine réservé essentiellement aux hommes. Néanmoins la compréhension de la Torah écrite et cette connaissance nécessaire à l’acquisition de la crainte du ciel amenant à une observance rigoureuse et parfaite des Mitsvot , façonne l’esprit et le cœur de nos filles exactement de la même manière que pour les garçons ».
Il semble que Rav Shimshon s’appuie sur l’autorisation classique de l’enseignement des lois relatives aux femmes. Il ajoute cependant que dans cette catégorie est incluse toute la connaissance « requise pour avoir la crainte d’Hashem qui conduit à une observance rigoureuse des commandements ».
Ce qui signifie que l’étude ne se résume pas à posséder les contenus à connaître pour observer les Mitsvot mais elle vise aussi à susciter la motivation nécessaire.
Même si les femmes sont dispensées d’étudier la Torah, il est bien évident qu’elles ont l’obligation d’étudier les lois qui les concernent.
Nous trouvons en effet au sujet de la Mitsva de ???? à la fin de la septième année, le roi devait rassembler le peuple pour lui enseigner la Torah, le verset dit : « tu rassembleras le peuple hommes, femmes, enfants et l’étranger qui est dans tes murs, afin qu’ils entendent et s’instruisent… » (Devarim 31, 12) , le Talmud ????? ?, ?”? enseigne : « les hommes viennent s’instruire , les femmes pour entendre , les enfants ne sont là que pour donner un mérite à ceux qui les emmènent ». Les Tossafistes (Sota 21b) expliquent que le sens de « entendre » attribué aux femmes vise l’acquisition des connaissances nécessaires pour accomplir les Mitsvot qu’elles sont tenues d’appliquer.
Le Hafets Haïm a lui-même écrit concernant la création des Batei Yaacov pour les filles
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« Lorsque j’ai appris que des personnes craignant Hashem , vénérant Sa parole , se sont portées volontaires pour fonder dans les villes des écoles pour y enseigner la Torah et la Yirat Shamayim, les qualités et du savoir vivre – aux filles d’Israël, je ne pouvais que bénir leur belle œuvre en demandant à Hashem d’orienter leurs ouailles dans le bon chemin et d’établir solidement leurs œuvres.
C’est en effet une grande nécessité à notre époque gouvernée par des courants puissants d’hérésie et des tentations de toutes sortes guettent les âmes de nos frères. Tout celui qui est habité par la crainte d’Hashem est tenu d’inscrire sa fille dans ces écoles. Il devra s’affranchir de tous les doutes, craintes ou hésitations relatives à l’interdiction d’enseigner la Torah à sa fille de nos jours. Ce n’est pas le lieu d’expliquer longuement le sujet.
Car nos générations ne ressemblent pas aux générations précédentes où chaque famille possédait une tradition des pères et des mères – marcher dans la voie de la Torah et de la religion, étudier tous les Shabbat le livre de ????? ?????? , pratique qui n’existe plus aujourd’hui à cause de nos nombreuses fautes. C’est pourquoi, nous devons nous efforcer avec toute notre énergie et notre courage de multiplier le nombre de ces écoles et de sauver ce qui est en notre pouvoir ».
La Guemara Sanhedrin 94b nous apprend que la Torah a été enseignée aux femmes à l’époque de Hizquiya lorsque la nécessité de construire la Torah en Israël devenait urgente : « Hizkiyahou, roi de Yehoudah avait planté une épée à l’entrée de la maison d’étude et avait déclaré : celui qui n’étudie pas la Torah sera transpercé par cette épée, l’on vérifia depuis Dan jusqu’à Beer Sheva sans trouver d’ignorant, de Guevat jusqu’à Antipras sans trouver de jeune garçon ou jeune fille ou homme ou femme qui ne fut pas expert en lois relatives à la pureté ou l’impureté ».
Pénina MELOUL
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